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Monday, April 22, 2013

Le ministre des transports accusé de dissoudre la compagnie LAC en catimini!

Lu pour vous sur le site mediacongo
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Dissolution des LAC en catimini: pourquoi?
N’eut été le passage du ministre des Transports et Voies de communication au Sénat, la majorité des congolaises et congolais allaient demeurer dans l’ignorance totale de la dissolution de LAC (Lignes aériennes congolaises), la compagnie aérienne nationale, 52 ans après sa création. Pourquoi le Conseil des ministres, qui a levé une telle option depuis quatre mois, a-t-il continué à cacher l’information aux mandataires, cadres et agents de la société susvisée ? Etait-ce si difficile de leur signifier que le sort de leur compagnie était définitivement scellé ?

Certes, la décision de créer une nouvelle compagnie aérienne pour la RDC est irréversible. Il subsiste cependant beaucoup de zones d’ombres dans le dossier de LAC. En attendant que soit officiellement déclarée la faillite de cette société, l’opinion aimerait connaître le sort réservé à ses cadres et agents. Ces pères et mères de familles, dont le chiffre dépasse le millier, vont-ils être chassés comme des chiens, un de ces quatre matins, des installations techniques et administratives de l’aéroport international de N’djili et de la Direction commerciale du centre-ville, communément appelée Air Terminus ?
Le gouvernement congolais, qui prétend avoir retenu le social au nombre des priorités du second quinquennat du Chef de l’Etat, Joseph Kabila, va-t-il se contredire en envoyant au chômage plusieurs centaines de compatriotes auxquels il a fait miroiter, depuis 1997, la promesse d’une reprise imminente, mais jamais concrétisée, des activités ? Dans des pays modernes, lorsqu’une entreprise tombe en faillite, c’est la dette sociale (salaires, indemnités de sortie) qui est traitée en priorité, dans le processus de sa liquidation. Il est à espérer qu’il va en être ainsi pour le personnel de LAC, qui est maintenant en droit de réclamer à l’Etat propriétaire l’apurement de plus de 200 mois d’arriérés de salaires, soit la bagatelle de 115 millions de dollars.

Quid du patrimoine ?
Chaque fois qu’un membre du gouvernement parle du lourd passif de LAC, l’on peut être tenté de croire que ce canard dit boiteux est sans patrimoine. A présent qu’il est question de « l’effacer » à jamais du tableau, c’est le lieu de dresser l’inventaire de ses biens meubles et immeubles (terrains bâtis et non bâtis à Kinshasa, hangars techniques à Kinshasa comme en provinces, immeubles). Aux dires des experts, le patrimoine immobilier de LAC représente plusieurs dizaines de millions de dollars américains. D’où, avant de mettre une croix définitive sur cette société, ses cadres et agents devraient être informés de poids financier réel de ses biens meubles et immeubles ainsi que du sort à leur réserver.

S’agissant du hangar technique de l’aéroport international de N’djili, point n’est besoin de rappeler que c'est cet outil de travail qui assure la maintenance de tous les aéronefs des compagnies aériennes privées immatriculées en RD Congo, sans oublier l’assistance technique au sol aux avions des compagnies aériennes étrangères. Que va devenir cet atelier technique spécialisé dans le check local des avions ? On devrait le dire aux congolais car son montage a coûté des millions de dollars au trésor public congolais.


Il faut également signaler que l’unique Boeing 737-200 acquis sur fonds propres se trouve en check à l’étranger. Cet aéronef devait incessamment revenir au bercail. Va-t-il connaître le sort des petits porteurs cédés à Cogeair, des Fokker réquisitionnés pour la flotte des ex-FAZ ou de Scibe-Airlif, ou du DC 10 cannibalisé à Tel-Aviv, du Boeing 737 bloqué en 1994 à Kamembe ou encore du DC 8 saisi par les FARDC et abonné à Goma en 1998 ?
Ce qu’il faut craindre est que la liquidation en catimini de LAC ne donne lieu à la spoliation de ses terrains, ses immeubles, ses installations techniques et son dernier avion par des « Vautours » qui n’attendent que cela. Ce qu’il faut souhaiter est qu’un audit sérieux soit mené autour du patrimoine de la compagnie aérienne nationale, afin de permettre à ses cadres et agents de « se retrouver », tant soit peut, dans le processus de sa liquidation.

L’expertise technique sacrifiée
Dans le volet des ressources humaines, l’Etat congolais a pris le gros risque de sacrifier une expertise humaine acquise à prix d’or. En effet, la compagnie aérienne nationale était le creuset de pilotes, techniciens, stewards, hôtesses et agents commerciaux formés dans les meilleurs centres des compagnies internationales d’aviation. Le trésor public congolais avait dû libérer d’importants fonds pour doter Air Congo, Air Zaïre puis LAC d’une personnel navigant et au sol ayant la maîtrise tous les rouages de l’aviation civile.

De 1978, année de la libération du transport aérien en RDC à nos jours, les compagnies privées qui ont poussé comme des champignons ont passé leur temps à  débaucher pilotes et techniciens des Lignes aériennes congolaises. En dépit de cette fuite de « cerveaux », un noyau important est resté en place, car continuellement nourri de l’espoir de la reprise des vols.
Nouvelle compagnie aérienne nationale à quel prix ?

L’autre question qui trouble les esprits est celle de savoir à quel prix le gouvernement congolais va lancer une nouvelle compagnie aérienne nationale. Sur ce point, le ministre des Transport et Voies de communication est resté évasif devant les sénateurs. Il serait intéressant de connaître la facture d’un tel montage en vue de savoir si l’option de la dissolution de LAC est la bonne. On sait que la dette sociale et économique de cette société pourrait tourner autour de 200 millions de dollars américains.
Quant au coût de création d’une nouvelle société aérienne nationale, il reste encore du domaine de l’opacité. L’expérience a toutefois déjà montré, notamment dans le secteur minier, que les prétendues joint-ventures du type gagnant-gagnant des arnaques au terme desquelles l’Etat congolais, qui devrait être l’actionnaire majoritaire, se retrouve avec tantôt 20% des parts, voire 10%, sinon moins que cela. Sir, c’est ce type de contrats léonins qui

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